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 2. La tragi-comédie





 La vie politique des premières années du XVIIe siècle en France n’a guère favorisé l’essor de la vie théâtrale. Il faut attendre les années 1620, et le retour progressif à l’ordre, pour retrouver les conditions favorables à cette activité artistique, qui se développe conjointement en province et à Paris. Quatre genres sont alors en concurrence sur la scène théâtrale : la pastorale, la tragi-comédie, la comédie et la tragédie.

 2.1. Définition

 Le début du XVIIe siècle a été marqué par un genre théâtral appelé la tragi-comédie: ce genre de pièces n’était pas un mélange de tragique et de comique, mais une tragédie à fin heureuse.
 La tragi-comédie nous met devant les yeux de nobles aventures entres d’illustres personnes menacées de quelque grande infortune, qui se trouve suivie d’un heureux dénouement.
 Plus il y a d’exploits héroïques, de trahisons, de combats sanglants, de scènes d’amour, plus grand est le plaisir. La seule règle du jeu est que cela se termine bien, au mépris de toute vraisemblance.
 En France, tous les jeunes auteurs qui écrivent pour le théâtre dans les années 1630 se reconnaissent dans ce genre moderne et libre. Les intrigues supposent la présence de héros de rang social élevé, et laissent beaucoup de place au hasard et à l’aventure. L’action se déplace dans plusieurs lieux divers, et mêle des personnages de toutes origines. Discontinue, imprévisible, volontiers romanesque, héroïque et lyrique, la tragi-comédie est destinée à plaire à un public qui goûte les événements spectaculaires et se soucie peu des règles classiques.

 2.2. Corneille et la Querelle du Cid

 2.2.1. Pierre Corneille (1606- 1684): biographie
 Pierre Corneille est né à Rouen en 1606 dans une famille bourgeoise aisée. Ses ancêtres sont avocats, magistrats ou hommes d’Église. Après de brillantes études de droit, il mène une carrière d’avocat (1624). Quelques années plus tard (1629), il entame sa carrière d’auteur dramatique avec une comédie (Mélite) qui connaît un vif succès. Sa carrière brillamment entamée, il écrit à la fois des comédies et des tragi-comédies. Il choisit également le genre encore peu pratiqué à l’époque, à savoir la tragédie.
 2.2.2. Le Cid : résumé 
Don Diègue et Don Gomès veulent unir leurs enfants Rodrigue et Chimène, qui s'aiment. Le roi choisit Don Diègue pour le poste de gouverneur du prince. Jaloux, le comte offense Don Diègue en lui donnant un soufflet (une gifle). Trop vieux pour se venger par lui- même, Don Diègue fait appel à son fils Rodrigue qui, déchiré entre son amour et son devoir, finit par écouter la voix du sang et tue le père de Chimène en duel.
 Chimène fait appel au roi pour venger son père en dépit de ses sentiments pour Rodrigue. La victoire sur les Maures constitue une occasion propice pour Rodrigue afin de prouver sa valeur auprès du roi.
 Chimène reste sur sa position et obtient du roi un duel entre don Sanche, qui l'aime aussi, et Rodrigue même si ce dernier est devenu un héros national et en dépit de ses sentiments à son égard. Elle promet d’épouser le vainqueur. Rodrigue victorieux reçoit du roi la main de Chimène : le mariage sera célébré l'année suivante. 

2.2.3. La Querelle du Cid 

Corneille va être accusé de plagiat et de non-respect des règles qui régissent le théâtre classique, notamment les bienséances. Il va falloir attendre la réaction de l’Académie française pour mettre fin à cette querelle.

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